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A War Named Desire

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les avis de Cinemasie

6 critiques: 3.83/5

vos avis

18 critiques: 3.6/5



jeffy 4.25 Excellent
François 4 Francis et Gigi entrent dans la danse du destin dramatique des "heros". A voir !
Junta 4 Un très bon polar avec comme d'habitude un excellent Francis Ng :-)
Arno Ching-wan 3.75 Love Battlefield
Alain 3.5
Ordell Robbie 3.5 Une série B prometteuse
classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement


Excellent

Quelle bonne surprise de voir un film comme celui-ci, la mise en scène est intelligente, la photographie notamment dans les scènes nocturnes est superbe. A partir d'une histoire classique, Alan Mak reussit à donner un souffle à ses différents personnages grace à un quatuor d'interprètes excellents, Francis Ng en tête. Seul Sam Lee est un peu en retrait. Un film a ne pas manquer.

09 juillet 2003
par jeffy




Francis et Gigi entrent dans la danse du destin dramatique des "heros". A voir !

Francis NgLes films de hero, j'aime. Qui dit film de hero, dit film dans le milieu. Cependant, qui dit film de hero ne dit pas Young and Dangerous, mais dit plutôt film d'amitié, d'honneur, de loyauté, de trahison et de famille. Le Syndicat du Crime, The Killer, A Hero Never Dies, en voilà des films de hero. On peut donc ajouter celui-ci à cette liste, même s'il n'atteint pas le niveau de ces prédécesseurs. Mais tout de même, voici probablement le seul hero movie intéressant depuis des années (hors Milkyway Imagebien sûr).

Daniel ChanIci comme vous pouvez le lire dans le résumé, il s'agit d'une histoire de famille, mais pas seulement. Car outre l'histoire entre Daniel Chan et Francis Ng, il y a aussi un frère et une soeur (Gigi Gigi !!!) amis de Francis, un traître à remords, et bien sûr des adversaires. Soit beaucoup de liens et d'occasions de précipiter le destin de tout ce groupe. C'est bien sûr ce qui se produit quand Daniel Chan arrive en Thaïlande. Le film ne perd quasiment jamais son rythme, plutôt élevé. Pas de scènes trop longues ou de dialogues inutiles. D'un autre côté je ne vais pas dire que le scénario révolutionne le genre, ce ne sont QUE des ficelles déjà vues et revues. Mais lorsqu'elles sont bien utilisées comme ici, c'est toujours aussi poignant à regarder.

Gigi !!!!D'autant plus poignant que j'aime tout particulièrement ce casting. On peut commencer par un Sam Lee toujours aussi décoiffant et décoiffé. Petit rôle pour lui, mais on l'apprécie toujours autant. L'autre jeunot de la bande, Daniel Chan, n'est pas aussi convainquant, principalement par la faute à un rôle très peu expressif et d'autant plus difficile. Mais Daniel manque un peu de jeu pour faire passer les émotions de ce personnage venu pour l'argent et qui reste pour son frère. Cependant, le frère remonte la moyenne, puisqu'il s'agit de Francis "Teu Master" Ng. Cette fois-ci dans un rôle de hero (dur mais humain et loyal), il fait à nouveau une belle démonstration, et confirme son statut de meilleur acteur actuel à HK avec ses 3 amis (Leslie et les deux Tony). Après sa géniale performance de 2000 A.D. et celle visiblement excellente de Juliet in Love, il continue sur sa lancée.

Sam LeeIl faut aussi souligner la performance surprenante de Gigi Leung. Abonnée aux rôles à deux francs cinquante de jeune et jolie ingénue inexpressive dans des chefs d'oeuvre comme Feel 100%, Gigi débarque ici en tueuse professionnelle et ajoute du jeu à sa plastique parfaite. Rahhhhhhhhhhhhh je meurs. Rien que pour ça le film gagne 1 point. Son rôle est cependant assez court dans le film, à mon grand désespoir. Mais au moins, pas d'histoire d'amour déplacée avec Daniel Chan, juste une relation un peu ambigue avec Francis. Et cette danse... Son grand frère a aussi un rôle important et l'interprétation de Dave Wong est de bonne facture. Un film de hero nécessite de bons acteurs car film de hero rime avec émotion et souffrance. Daniel Chan est en retrait à ce niveau, mais il agit plus comme un détonateur que comme personnage principal.

Quant aux scènes d'action et à la réalisation, c'est ma foi fort sympathique. Quelques flinguages réussis, des effets de style plus ou moins judicieux. Alan Tak essaye de faire preuve d'originalité, ce n'est jamais vraiment génial mais au minimum de bonne qualité. La musique est elle aussi assez bonne. Il manque un petit quelque chose au film pour entrer dans la catégorie des incontournables, plus d'émotions, une réalisation plus inspirée, des dialogues plus dramatiques, je ne sais pas trop. On reste dans la catégorie de l'excellent film, principalement grâce aux interprètes (Francis, Gigi !!!).



03 avril 2001
par François




Love Battlefield

Le fringant Francis Ng porte ce petit heroic blooshed sur ses solides épaules, héros sur lequel le sang coule à flot, en effet, tandis que la superbe Gigi Leung se sert de ses yeux de biche et de ses magnifiques lèvres, qu’elle a de d’ailleurs très joliment roujalevrifiées, pour le soutenir. C’est un peu branlant mais ça tient. Ils sont aidés de quelques gunfights bien sentis et de musiques et chansons bienvenues.

Malvenues, certaines autres musiques, mauvaises ou non, sont placées un peu n’importe comment et nuisent à une narration déjà un peu foutraque, source de fréquents relâchements des paupières. Des scènes superbes (le tango, la danse des ombrelles…) en côtoient d’autres plus maladroites et mal fichues (le gunfight dans l’entrepot, toutes les scènes de couple entre Daniel CHAN et Pace WU), ce qui nous fait là un métrage à l’amplitude qualitative assez large. Grand merci à Francis d’apporter avec son jeu hordes nuances à un métrage assez primaire au demeurant, certes, mais tellement rare de nos jour que c’est, je l’avoue, très plaisant à découvrir même 10 ans après. 
   


01 août 2010
par Arno Ching-wan




Une série B prometteuse

A War named Desire est une assez bonne surprise de l'année 2000. A l'instar de Blood Rules sorti cette année-là, le film ne fait que faire du neuf avec une histoire archi-rebattue de Hero Movie. Même si, à l'instar de Marco MAK, Alan MAK n'évite malheureusement pas toujours les effets clippeux (les mouvements ultrarapides de caméra pour faire les transitions d'une scène à l'autre). Le film souffre également par moments d'un excès de stylisation (la caméra qui tourne autour de Francis Ng sans que cela reflète ses émotions et qui tourne autour des voitures lors des scènes de route) mais on mettra ça sur le compte des péchés de jeunesse.

Au positif, la caméra crée remarquablement la durée, laisse le temps à l'intrigue, aux personnages de s'installer, la photographie est remarquable (belles ambiances bleutées). La direction d'acteurs est également d'un excellent niveau: Gigi LEUNG inonde chaque plan de son charisme, Francis NG exprime ses sentiments tout en retenue, Sam Lee refait très bien son role habituel de petite frappe, Dave Wong offre une bonne prestation en acolyte de Charles, Daniel CHAN, s'il est plus convaincant dans les scènes de quotidien que dans les parties mélodramatiques finales (1), prend impeccablement la pose ainsi que tout ce petit monde dont les fringues grotesques (2) et l'art de la frime rappellent les meilleurs polars Milkyway. Justement, à l'instar de The Odd One Dies, A War named Desire, est surtout un film sur le couple: il raconte comment un voyage à l'étranger dans un but pécunier va faire vaciller un couple, les faire se séparer, essayer de se retrouver et y arriver finalement dans des conditions tragiques.

Le score musical du film est assez varié: nappes de guitares mélancolo rappelant le Raymond WONG de A Hero Never Dies, thème tango dans un superbe scène commençant par une danse NG/LEUNG et se finissant en gunfight (ceux-ci sont de facture correcte dans le film), chanson finale sirupeuse mais totalement en phase avec le final histoire de nous rappeler que nous sommes bien dans un Hero Movie. Seuls quelques morceaux eurodance du pire effet font tache d'huile.

Au final, c'est le sens des ambiances d'Alan MAK et les acteurs qui emportent le morceau et font d'Alan MAK un artisan prometteur.

(1) Car le film est une bombe à retardement: la tension n'est que diffuse durant les deux premiers tiers et explose dans le final et le film s'inscrit ainsi dans une tendance récente du polar HK -Beast Cops,Bullets over Summer-.

(2) Mais c'est le propre des grands acteurs que de savoir porter des fringues ridicules sur le papier, cf. les costards rouges de DE NIRO dans Casino.

PS: Contrairement à d'autres espoirs plus ou moins talentueux du polar HK de l'époque, Alan MAK a d'une certaine manière confirmé depuis que nous avons écrit ces lignes en co-réalisant Infernal Affairs, le polar qui mit fin au règne sans partage des comédies romantiques sur le Box Office hongkongais post-1997.



03 mars 2002
par Ordell Robbie


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